Un nouveau cas d’infection par un Hantavirus détecté par le Centre National de Référence de l’IP de la Guyane

Photo à la une : Oligoryzomys delicatus : Rongeur réservoir potentiel des hantavirus en Guyane
© S. Barrioz / J.F. Szpigel 

 

Le 5 septembre 2017, le Centre National de Référence des Hantavirus, hébergé par le laboratoire de virologie à l’Institut Pasteur de la Guyane, a diagnostiqué un nouveau cas d'infection par un Hantavirus chez un patient atteint de détresse respiratoire, hospitalisé à Cayenne.

Ce virus transmis par des rongeurs sauvages dont l'espèce réservoir varie selon les régions du monde, est émergent en Guyane. L’homme se contamine par voie respiratoire en inhalant le virus présent dans les excrétats (urine, selles, salive) des rongeurs infectés, ou par contact direct avec les rongeurs infectés.

Depuis les années 2000, ce virus fait l'objet de travaux de recherche en collaboration avec le laboratoire des Interactions Virus-Hôtes de l’Institut Pasteur de la Guyane, ainsi qu’avec le service de réanimation de l’hôpital de Cayenne.

Ces travaux visent, entre autres, à étudier le virus et son évolution au cours du temps, à comprendre la physiopathologie de l’infection et à identifier l’espèce de rongeur jouant le rôle de réservoir dans le département.

Depuis la mise en place des outils de diagnostic, c'est le sixième cas humain confirmé par l’Institut Pasteur de la Guyane. Une publication à paraître dans le journal EID courant octobre 2017 décrit les résultats de cette surveillance chez l’homme et des investigations menées sur les rongeurs autour de ces différents cas (https://wwwnc.cdc.gov/eid/article/23/10/17-0842_article).

 

À l’heure actuelle, il n’existe ni vaccin, ni traitement spécifique pour soigner les personnes infectées.

À titre de prévention, plusieurs recommandations sont à suivre afin de prévenir tout contact avec ce virus :

  • Le port de gants pour manipuler des rongeurs sauvages morts ou vivants, ainsi que leurs nids.
  • L’aération ou l’aspersion d’eau contenant un désinfectant à l’intérieur de tout local ayant été fermé ou abandonné longtemps et susceptible d’avoir hébergé des rongeurs et cela, avant tout nettoyage.
  • La dératisation des habitats situés à proximité des savanes ou zones boisées, afin de limiter les populations de rongeurs.