Principaux résultats de la première vague d’enquête CAP-COVID-Guyane réalisée du 8 au 21 mars 2021

                                                                      

La première phase de l'enquête CAP-COVID s'est déroulée du 8 au 21 mars 2021.

Au total, 1 348 personnes ont répondu à ce premier volet.

Les estimations ont été ajustées en fonction de la zone géographique, du sexe, de l’âge et de la catégorie socioprofessionnelle afin de prendre en compte les éventuels biais de représentativité liés à la participation à l’enquête en ligne.

  • De façon globale, 45,5% [37,1%-54,1%] de la population est favorable à la vaccination contre la COVID-19. Plus spécifiquement, 29,8% des guyanais comptent certainement se faire vacciner, 15,7% pensent probablement le faire.
  • Dans le groupe des réticents, 24,6% ne pensent probablement pas le faire et 29,9% sont certains de ne pas le faire.

 

 

Motivations relatives aux intentions et aux hésitations vaccinales

  • Les personnes qui comptent se faire vacciner contre la COVID-19 motivent leur choix par la volonté de se protéger soi-même (73,3% des individus favorables à la vaccination), celle de protéger ses proches (71,3%) ou de protéger les personnes les plus fragiles (64,1%), la volonté de reprendre le plus vite possible une vie normale (64,1%) et dans une moindre mesure pour sortir le pays de la crise économique (34,8%) ; Trois-quarts des individus qui exprimé librement leur motivation ont déclaré le faire pour être en mesure de voyager librement.

 

  • Chez les réticents qui sont certains de ne pas se faire vacciner, la première raison motivant leur choix est basée sur l’incertitude liée à l’efficacité du vaccin, en particulier dans le contexte de circulation de nouveaux variants (68,7%), la peur des effets secondaires (41,8%), un recours préféré aux remèdes traditionnels (36,4%), le fait d’avoir déjà été infecté au coronavirus (20,2%), la peur que le gouvernement utilise le vaccin pour injecter des particules capables de pister ou contrôler les individus (20,1%) ; Parmi les motivations exprimées de façon libre, on retrouve fréquemment le manque de recul sur des vaccins développés trop rapidement, l’intérêt limité de la vaccination si celle-ci ne permet pas d’éliminer les contraintes sanitaires liées à la COVID-19 (port du masque, test PCR pour voyager, …) et la faible gravité perçue de l’infection à la COVID-19. Au final, 65,4% d’entre eux déclarent que rien ne pourrait leur faire changer d’avis vis-à-vis de la vaccination contre la COVID-19.

Déterminants et facteurs associés aux intentions vaccinales

  • Au niveau géographique, la moitié des habitants du littoral (50,1%) sont prêts à se faire vacciner, contre 29,6% du Maroni et 78,8% de l’Oyapock même si le peu de participants dans cette dernière zone ne permet pas de conclure ;

 

  • Les femmes sont moins favorables à la vaccination en général (50,7% vs 80,9% chez les hommes) et dans une moindre proportion à la vaccination contre la COVID-19 (40,1% vs 51,0% chez les hommes) ;
  • Les intentions vaccinales contre la COVID augmentent avec l'âge en passant d'environ 28,5% chez 18-35 ans à 77,6% chez les 65-74 ans et semblent diminuer chez les plus de 75 ans (53,0%) ;

  • Le niveau socio-économique des individus apparait également comme un déterminant important avec des intentions vaccinales plus importantes dans les niveaux socio-économiques les plus élevés. Parmi les bénéficiaires du régime général, 57% des individus pensent se faire vacciner alors qu’ils sont 20,6% chez les bénéficiaires de la CMU et 44,2% dans le groupe incluant les bénéficiaires de l’AME ou ceux ne bénéficiant pas d’une couverture sociale ;
  • Les cadres et professions intellectuelles supérieures (69,4%), les artisans chef d'entreprise (68,0%), les professions intermédiaires (64,7%) et les retraités (65,1%) sont les plus enclins à se faire vacciner contre la COVID-19 à l’inverse des employés (48,2%), des ouvriers (30,1%), des étudiants (34,2%) et des autres sans activité professionnelle (35,5%) ;
  • Les professionnels de santé en contact avec des patients sont plus favorables à la vaccination (70,5% vs 39,1% chez les autres) ;
  • Les personnes qui déclarent avoir au moins deux facteurs de risque de complication sont plus favorables à la vaccination que celles qui ne présentent pas de facteur de risque (75,1% vs 44,2%) ;
  • Ceux qui ont des proches infectés par la COVID-19 sont plus favorables à se faire vacciner (54,6% vs 34,6%) que ceux qui n’en avaient pas ;

 

  • L’intention de se faire vacciner est également liée au niveau d’inquiétude vis-à-vis de la pandémie liée à la COVID-19 ; la proportion de ceux qui pensent se faire vacciner est de 21,3% chez les personnes qui ne sont pas du tout inquiètes, de 58,2% chez celles qui sont plutôt inquiètes et de 71,0% chez ceux qui se disent tout à fait inquiets ;
  • La confiance dans le gouvernement et dans les autorités locales fait également partie des déterminants des intentions vaccinales. Moins de 20% de ceux qui ne font pas « du tout » confiance au gouvernement (18,4%) ou autorités locales (18,1%) pour la gestion de la crise pensaient se faire vacciner contre respectivement 83,6% et 55,4% de ceux qui font tout à fait confiance au gouvernement ou aux autorités locales ;
  • Les personnes qui ne se sentent politiquement ni à gauche, ni à droite ou qui déclarent ne pas savoir leur orientations politiques étaient moins favorables à se faire vacciner que celles qui déclarent avoir une orientation spécifique (32,0% vs 64,7%) ;
  • Près d’un tiers (30,0%) des individus déclarent avoir utilisé des remèdes traditionnels pour éviter de tomber malade de la COVID-19. Près de la moitié des individus qui déclarent avoir été infectés de la COVID-19 (47,5%) déclarent en avoir utilisé pour se soigner.