1940 – 2015 : 75 ans de recherches et de découvertes scientifiques en Guyane !
L’Institut Pasteur de la Guyane Française et du Territoire de l’Inini est créé au 19 rue Victor Schœlcher à Cayenne.
Un vaste inventaire de la pathologie infectieuse humaine locale débute et touche au cours des années des affections diverses. Il s’étendra à la pathologie vétérinaire et même aux plantes médicinales.
Dès ses débuts, l’lnstitut assure les analyses bactériologiques, parasitologiques et sérologiques pour les médecins traitants de « la Colonie, la Troupe et l’Administration pénitentiaire ». La production de vaccins est rapidement mise en route : en 1942, l’lnstitut ne fabrique pas moins de douze vaccins différents !
Suite à la départementalisation, l’Institut devient Institut Pasteur de la Guyane
Dès les premières années, l’œuvre est considérable. Cette année, quarante et une espèces nouvelles de Phlébotomes ont été décrites, quatre de Trombiculidés et dix-sept de Culicidés. Le travail remarquable déborde largement le cadre de la Guyane, tant pour les récoltes de matériel d’étude que pour le rayonnement. Des échantillons d’insectes sont reçus du Venezuela, du Brésil, d’Afrique…
La première campagne de lutte anti-amarile et anti-paludique par aspersion intra-domiciliaire de DDT débute par l’agglomération de Cayenne. Elle est étendue l’année suivante à toute la zone côtière et à quelques centres de l’intérieur. Les campagnes suivantes intéressent toutes les zones, même faiblement habitées, du département.
Le dépistage de la lèpre est une des préoccupations majeures de l’Institut. Les premiers essais mondiaux de la sulfone-mère pour le traitement de la lèpre commencent : le protocole alors mis au point est toujours d’actualité.
L’Institut Pasteur abandonne la vieille maison de la rue Schoelcher et prend possession de nouveaux locaux, vastes et bien conçus, rue Franklin-Roosevelt (actuellement 23 avenue Pasteur).
Charles SERIE, le directeur, prend la décision d’entreprendre des recherches sur les virus transmis par les moustiques et crée un laboratoire de virologie. Les recherches se focalisent sur un inventaire complet des arbovirus, une surveillance de la fièvre jaune et de la dengue, la description des cycles naturels.
Un programme de recherches sur la mise au point d’un vaccin anti-paludique est débuté. Il utilise comme animal modèle le singe écureuil, Saïmiri sciureus, expérimentalement sensible aux Plasmodi humains.
Les principaux axes concernent l’épidémiologie, l’immunologie et la thérapeutique.
Le Laboratoire de virologie est nommé Centre National de Référence pour la dengue, la fièvre jaune et la dengue, régulièrement renouvelé depuis sous le nom de Centre National de Référence des arbovirus et virus influenza pour les Antilles et la Guyane.
Un bâtiment de 550 m2 sur trois niveaux est inauguré en 1983, pour la parasitologie et l’immunologie. Ce bâtiment abrite aujourd’hui également le Laboratoire des Interactions Virus-Hôtes ainsi qu’une plate-forme commune de biologie moléculaire.
Création du Centre National de Référence de la chimiorésistance de P. falciparum.
Inauguration du Laboratoire Hygiène Environnement dans sa forme actuelle.
Début d’un programme de recherches sur la mise au point d’un vaccin anti HTLV-1 (Human T lymphotropic virus de type 1, rétrovirus, associé à certains types de leucémies).
Un bâtiment de 360 m2 permettant de disposer d’une structure d’hospitalisation des singes est achevé au cours de cette année.
Début des analyses de la résistance du VIH aux traitements anti-rétroviraux
«Strengthening Transdisciplinary Research on Infectious and Emerging Diseases in French Guiana: linking fieldwork, benchside and bedside», un programme de 3 ans financé par la Commission Européenne à hauteur de 3,7 M d’euros pour renforcer les capacités de recherche médicale du point de vue des ressources humaines ainsi qu’en termes de laboratoires de recherche.
Inauguration du « Vectopole Amazonien Émile Abonnenc », un bâtiment de 550 m2 dédié à l’Entomologie Médicale.