Avec la diminution du nombre de cas depuis plusieurs années, les lieux où la transmission subsiste se réduisent. Dans un objectif d’élimination, il est important de bien connaitre ces endroits pour mieux les cibler. Est-ce que la mise en place d’un dépistage actif (incluant les personnes non malades) de toutes les personnes vivant en zone de transmission en Guyane suivi d’un traitement est pertinente, rentable et efficace ? En zone de transmission, quelles sont les connaissances des personnes qui y vivent au sujet de la maladie? Comment se comportent-ils vis-à-vis d’elle et comment s’en protègent-elles ? Voici les questions auxquelles souhaite répondre le projet PALUSTOP qui se déroule sur la commune de St Georges de l’Oyapock en Guyane. Ce projet inclus : i) un dépistage actif de près de 1 500 habitants des quartiers de Saint Georges de l’Oyapock où les malades sont les plus nombreux, ii) l’étude des connaissances et pratiques des personnes vivant dans ces zones de transmission. Mieux connaitre les personnes touchées et leurs habitudes/connaissances, nous permettra d’envisager des messages de prévention et des moyens de communications adaptés aux différentes communautés.
Palustop
With the decrease of malaria case number, areas of transmission are also shrinking. In order to achieve elimination, it is important to really identify those places to target them. Is active screening (with non-symptomatic individuals included) of all people living in transmission areas followed with appropriate treatment, really efficient to eliminate malaria in French Guiana? What is the malaria related knowledge of the inhabitants of those areas? What are theirs behaviors regarding the disease and how do they protect themselves? PALUSTOP project aims to answer those questions in the municipality of Saint Georges de l’Oyapock. This project includes: i) an active screening of about 1,500 residents living in the highly infected neighborhoods, ii) the study of knowledge and practices of these inhabitants. Having a better understanding of exposed individuals and their habits/knowledge, should help us to design appropriate prevention messages and communication tools.
Porteur de projet : E. Mosnier, Unité des Maladies Infectieuses et Tropicales – Hôpital de Cayenne
Collaboration : Association DAAC
Financement : ELIMALAR : FEDER synergie n°GY0012082.
En Guyane, deux espèces responsables du paludisme prédominent : P. falciparum et P. vivax. Le traitement contre le paludisme à Plasmodium vivax inclut la nivaquine pendant 3 jours pour tuer les parasites sanguins circulants et la primaquine pendant 14 jours contre les parasites dormants dans le foie, les hypnozoïtes. La primaquine peut générer des anémies hémolytiques chez les patients souffrant de favisme, à savoir d’un déficit en enzyme Glucose-6-Phosphate-Déshydrogénase (G6PD). Ainsi, l’OMS indique qu’il faut réaliser un dosage quantitatif de l’activité de cette enzyme avant de prescrire de la primaquine. A l’heure actuelle, l’obtention d’un dosage en G6PD en Guyane est longue puisqu’il est fait en France hexagonale. Ainsi, les patients font généralement un nouvel accès de la maladie environ 28 jours après le premier avant de se voir prescrire la primaquine.
L’objectif de cette étude est d’évaluer les performances d’un test rapide de dosage de cette enzyme pour la détection des patients déficitaires en G6PD. La validation d’une telle méthode permettrait en effet de réaliser les dosages au plus près des patients et d’éviter qu’ils soient à nouveau malades avant de leur prescrire la primaquine.
G6PD activity checking on the field: performances of a rapid method
In French Guiana, two Plasmodium species are predominantly responsible for malaria: P. falciparum et P. vivax. Treatment against P. vivax malaria includes Nivaquine for 3 days which kills parasites in the bloodstream and primaquine for 14 days to eliminate hypnozoites (dormant form) in the liver. Primaquine usage can lead to hemolytic anemia in patients suffering from favism (G6PD deficiency). So WHO recommended a quantitative titration of G6PD activity before primaquine prescription. Currently, it takes a long time to get G6PD titration results in French Guiana since this test is send to mainland France. Consequently, patients usually suffer from a second wave of the disease (around 28 days after the first one) before they can get a primaquine prescription.
The goal of this study is to design and evaluate a rapid test to titrate G6PD and detect patients with deficiency. The validation of this method could allow a better and more efficient care of patients as soon as G6PD titration will be performed in the field.
Collaboration : M. Demar, D. Blanchet, Hôpital de Cayenne, Guyane
Financement : ARS Guyane
Sur le plateau des Guyanes, le paludisme est particulièrement présent dans les zones d’exploitation minière. Ces zones sont généralement reculées en forêt et en Guyane, les personnes qui y travaillent souvent en situation irrégulière. Cependant, agir contre le paludisme dans cette population constitue un double enjeu de Santé Publique : i) rendre possible l’élimination du paludisme sur le plateau des Guyane et ii) limiter le risque d’émergence de résistance à l’artémisinine dans la région du fait d’une mauvaise utilisation des médicaments dans ces zones reculées.
Du fait que ces activités soient non autorisées en Guyane, il n’est pas possible de mettre en place des actions de santé publique classiques. Ainsi, une étude pilote est en cours afin de tester une approche d’auto-test et d’auto-traitement du paludisme dans ces populations. Cette approche sera évaluée grâce à une enquête épidémiologique qui aura pour objectif d’évaluer les modifications de connaissances-attitudes-pratiques vis-à-vis du paludisme suite à ces distributions de kits et de déterminer le nombre de porteurs de parasites parmi eux.
MALAKIT/ORPAL
In the Guiana Shield, malaria is also present in mining areas. These areas are usually located in the deep forest and people working there are often illegal residents. However, acting against malaria in this population could have double stakes of Public Health: i) to make malaria elimination possible in the Guiana Shield and ii) to limit the risk of emergence of artemisinin resistance in the region due to an erratic usage of drugs in those areas.
In those illegal mining sites, it is not possible to deploy a standard public health procedure. So a pilot study proposing auto-diagnosis and auto-treatment kits for malaria has been running. This approach will be evaluate through a epidemiological survey allowing the evaluation of the knowledge-behavior-practices of the illegal miners regarding malaria and the determination of infected cases before and after kit distribution.
Porteur de projet : M. Douine, Centre d’Investigation Clinique – Antilles Guyane
Collaborations : Associations DAAC, ADER
Malaria Control Program, Paramaribo, Suriname
Ministry of Health, Brasilia, Brazil
Vector Control Program, Ministère de la Santé, Georgetown, Guyana
Fiocruz, Rio de Janeiro, Brazil
Financements : FEDER, Fond mondial, ARS Guyane