Paludisme: le projet « ELIMALAR » pour envisager l’élimination du paludisme en Guyane et ses pays limitrophes

En 2018, le Centre National de Référence du Paludisme à l'Institut Pasteur de la Guyane a déployé en lien étroit avec le Centre Hospitalier de Cayenne un programme de recherche en santé publique visant tester des approches d’élimination du paludisme sur le plateau des Guyane. Qui est porteur de la maladie ? Traiter ces porteurs bien qu’ils ne soient pas malades diminue-t-il la transmission de la maladie ? Les médicaments à base de dérivés de l’artémisinine aujourd’hui déployés sont-ils encore efficaces ? Si oui, doit-on craindre une sélection rapide de parasites résistants. Soutenu par les fonds européens (FEDER), l’OMS,  Santé Publique France, et la Fondation Rotary, cette recherche a permis de montrer que les foyers de transmission de la maladie sont hétérogènes en Guyane avec des zones très touchées, bien circonscrites, mais éloignées des structures de soin. L’étude de la résistance aux antipaludiques s’appuie elle sur la re-désignation en tant Centre Collaborateur de l’OMS pour la surveillance des résistances aux antipaludiques du laboratoire pour la période 2018-2021. Ainsi cette étude se déploie sur l’ensemble des pays du plateau des Guyanes incluant le Venezuela, le Guyana, le Suriname et le Brésil. Un signal d’alerte concerne la résistance in vitro aux artémisinines de P. falciparum au Guyana. La situation est plus calme dans les pays environnants.