Principaux résultats de la seconde vague d’enquête CAP-COVID-Guyane réalisée du 26 avril au 9 mai 2021

La seconde phase de l'enquête CAP-COVID s'est déroulée du 26 avril au 9 mai 2021.

Au total, 1 295 personnes ont répondu à la deuxième vague d’enquête (vs 1348 à la première phase menée du 8 au 21 mars). Les estimations ont été ajustées en fonction de la zone géographique, du sexe, de l’âge et de la catégorie socioprofessionnelle afin de prendre en compte les éventuels biais de représentativité liés à la participation à l’enquête en ligne.

Comment évoluent les intentions vaccinales en Guyane ?

  • De façon globale, les intentions vaccinales ont très peu évolué au cours des deux derniers mois. Près d’un guyanais sur deux est actuellement favorable à la vaccination contre la COVID-19 (49,3% [42,1%-56,0%] vs 45,5% [37,1%-54,1%] au cours du mois de mars) ;
  • Plus spécifiquement, 33,3% des guyanais pensent certainement se faire vacciner ou l’ont déjà fait, 16% pensent probablement le faire ;
  • S’agissant des personnes réticentes, 21,7% ne pensent probablement pas le faire et 29% sont certains de ne pas le faire. Cette dernière proportion est restée stable au cours des deux derniers mois.

Qu’est-ce qui motive la vaccination ou qui justifie l’hésitation vaccinale ?

1. De façon similaire à la première vague, les personnes qui comptent se faire vacciner contre la COVID-19 motivent leur choix par la volonté de se protéger elles-mêmes (73,5%) et celle de protéger leurs proches (68,1%).

 

2. Chez les personnes réfractaires à la vaccination, l’incertitude liée à l’efficacité du vaccin reste la principale raison de leur hésitation à se faire vacciner (77,3%), suivie de la crainte des effets secondaires (53%).

Qu’est ce qui pourrait faire les réfractaires se faire vacciner ?

3. Près de la moitié (46,9%) de personnes réticentes à la vaccination déclarent que rien ne pourrait leur faire changer d’avis (vs 65,4% au mois de mars). Un tiers d’entre elles (33,8%) déclarent pouvoir changer d’avis quand la vaccination permettra de réduire ou de supprimer certaines contraintes telles que le port du masque, la nécessité d’un test PCR ou les quarantaines imposées lors des voyages ou quand il y aura un peu plus de recul sur les effets à long terme liés au vaccin (29,6%).

Quels sont les facteurs associés aux intentions vaccinales ?

  • Les intentions vaccinales contre la COVID-19 augmentent avec l'âge en passant d'environ 33,8% chez les 18-24 ans à 71,7% chez les 55-64 ans et semblent diminuer chez les plus de 65 ans. Les réticences dans cette tranche d’âge semblent avoir augmenté au cours des deux derniers mois (34,7% en mars vs 57,7% en mai).

  • Les femmes sont moins favorables à la vaccination en général (59,7% vs 66,7% chez les hommes) mais les intentions pour la vaccination contre la COVID-19 ne semblent pas être différentes entre les hommes et les femmes. On observe une augmentation significative des intentions chez les femmes lors de la 2de vague d’enquête (52,8% contre 40,1% en mars 2021).
  • Au niveau géographique, plus de la moitié des habitants de l’Île de Cayenne (56,4%) sont prêts à se faire vacciner, contre 45% pour les autres communes du littoral, 40,2% pour ceux du Maroni et 75,6% de l’Oyapock. On constate une évolution positive dans la zone du Maroni avec une augmentation des intentions (vs 29,6% mars 2021) même si les intentions restent faibles dans cette zone.
  • Le niveau socio-économique des individus reste un déterminant très important avec des intentions vaccinales plus importantes dans les niveaux socio-économiques les plus élevés. Parmi les bénéficiaires du régime général, 66% des individus pensent se faire vacciner alors qu’ils ne sont que 25,5% chez les bénéficiaires de la CMU, 37,3% dans le groupe incluant les bénéficiaires de l’AME et 47,4% chez ceux ne bénéficiant pas d’une couverture sociale.
  • Les personnes nées à l’étranger ou en dehors de la Guyane sont deux fois plus favorables à la vaccination que celles qui sont nées en Guyane (62,1% vs 31,8%).
  • Les cadres et professions intellectuelles supérieures (76,8%), les artisans chef d'entreprise (78,5%), les professions intermédiaires (73,9%), les retraités (55,4%) et les personnes sans activité professionnelle (51,8%) sont les plus enclins à se faire vacciner contre la COVID-19 à l’inverse des employés (47,9%), des ouvriers (28,2%) et des étudiants (32,9%). On constate une augmentation des intentions chez les cadres (de 69,4% à 76,8%) et les artisans / chefs d’entreprise (de 68% à 78,5%), ainsi que chez les personnes sans activités professionnelles (35,5% à 51,8%) ; en revanche, les intentions vaccinales ont diminué chez les personnes retraitées (65,1% à 55,4%).

  • Les professionnels de santé en contact avec des patients restent plus favorables à la vaccination (62,7%) que le reste de la population (47,7%).
  • Contrairement au mois de mars, la présence de facteurs de risque de complication n’augmente pas la volonté de se faire vacciner.
  • Ceux qui ont eu des proches infectés par la COVID-19 restent cependant plus favorables à se faire vacciner (50,8% vs 14,2%) que ceux qui n’en ont pas eu.
  • La confiance dans le gouvernement et dans les autorités locales ainsi que le niveau d’inquiétude vis-à-vis de la pandémie restent fortement liées aux intentions vaccinales. Moins de 30% de ceux qui ne font pas « du tout » confiance au gouvernement (26,5%) ou aux autorités locales (18,7%) pour la gestion de la crise pensent se faire vacciner contre respectivement 61,9% et 74,2% des personnes qui font une totale confiance au gouvernement ou aux autorités locales. De même, 23,1% chez les personnes qui ne sont pas du tout inquiètes pensent se faire vacciner contre 61,1% chez celles qui se disent particulièrement inquiètes.
  • La confiance envers les autorités locales pour la gestion de la crise a diminué au cours des deux derniers mois (39,1% en mai vs 31,5% en mars) alors que celle envers le gouvernement reste stable (37,0% en mai vs 35,0% en mars). Le niveau d’inquiétude de la population a cependant augmenté (62,6% en mai vs 56% au mois de mars).
  • Les personnes qui ne se sentent politiquement ni à gauche, ni à droite ou qui déclarent ne pas savoir leur orientations politiques restent moins favorables à se faire vacciner que celles qui déclarent avoir une orientation spécifique (38,6% vs 68,4%).
  • Les personnes déclarant utiliser très souvent des remèdes traditionnels étaient moins favorables à la vaccination (26,2%) que celles qui n’en utilisent pas du tout ou pas très souvent (66,3%). Les intentions vaccinales des personnes utilisant souvent des remèdes traditionnels ont augmenté par rapport à la 1ère vague de l’enquête. Près d’un tiers des individus déclarent avoir utilisé des remèdes traditionnels pour éviter de tomber malade de la COVID-19.