La recherche sur les maladies vectorielles en Guyane mise à l’honneur dans le nouvel ouvrage d’Erik Orsenna
Dans son livre « Géopolitique du moustique » publié le 3 avril 2017, Erik Orsenna consacre un chapitre à sa rencontre avec les chercheurs de l’Institut Pasteur de la Guyane, et plus particulièrement avec l’équipe du Vectopôle amazonien Émile Abonnenc qui étudie les moustiques et les maladies qu’ils transmettent.
Accueilli en mars 2016 par Mirdad Kazanji, directeur, Erik Orsenna s’est mis dans la peau d’un entomologiste en Guyane : une véritable aventure pour l’Ambassadeur de l’Institut Pasteur qu’il retrace dans son ouvrage.
À Cayenne, au sein du Vectopôle, il a visité plusieurs laboratoires comme le laboratoire de Biologie Moléculaire, l’insectarium et le laboratoire de Taxonomie. Pascal Gaborit, responsable technique du Vectopôle, lui a donné un aperçu du chemin qui reste à parcourir afin de connaître les espèces de moustiques et leurs comportements.
« Erik Orsenna était étonné d’apprendre que sur les 235 espèces de moustiques connues en Guyane, une trentaine portent différents pathogènes dangereux pour l‘homme, ce chiffre pouvant évoluer en fonction des adaptations des espèces. Lorsqu’il m’a demandé si la tâche est désespérée, je lui ai répondu qu’elle est plutôt exaltante ! », confie Pascal Gaborit.
À Maripasoula, il a accompagné Romain Girod, chercheur en entomologie, et Amandine Guidez, assistante de recherche, pour la collecte de larves d’Aedes aegypti et de moustiques adultes. Ces derniers ont été collectés à l’intérieur de plusieurs maisons à l’aide d’un aspirateur à dos.
« Je crois que cela a beaucoup marqué Erik Orsenna lorsque nous sommes allés récolter des moustiques dans la maison de cette jeune femme. Nous avons trouvé une quinzaine de moustiques, après avoir fouillé dans la cuisine, la chambre, la salle de bains et les placards. Je pense que l’aspirateur à dos sur ma petite personne l’a vraiment impressionné ! (rires) Très observateur, il n’a pas hésité à mettre la main à la pâte ! Il était le premier à chercher les gîtes larvaires, à récupérer les larves, à participer. »
Avec admiration et humour, l’Ambassadeur de l’Institut Pasteur retranscrit ses échanges avec les chercheurs et techniciens, tout en détaillant leurs différents travaux : biologie moléculaire, étude de la résistance aux insecticides, taxonomie et systématique.
Erik Orsenna s’intéresse beaucoup aux profils de ces scientifiques qu’il trouve fascinants, notamment par leur diversité culturelle : Chine, Cameroun, Brésil, Venezuela, Allemagne, États-Unis…
Au gré de ses visites, il a eu l’occasion d’échanger longuement avec Lanjiao Wang. Cette doctorante travaille sur l’interaction, chez le moustique Aedes aegypti, entre la résistance aux insecticides et le développement des virus qu’il accueille. Quant à Isabelle Dusfour, aujourd’hui responsable scientifique du Vectopôle, elle a accompagné Erik Orsenna à Cacao afin qu’il vive une expérience de collecte de moustiques en milieu forestier.
Pour aller plus loin avec les experts de l’Institut Pasteur
Pour comprendre les moustiques, Erik Orsenna a rencontré différents experts de l’Institut Pasteur à Paris, Dakar, Phnom Penh et Cayenne.
L’Institut Pasteur à Paris consacre un dossier entier aux connaissances qui existent aujourd’hui sur les moustiques, à découvrir ici : https://www.pasteur.fr/fr/geopolitique-moustique
À propos de l’ouvrage
Erik Orsenna, romancier et académicien français, ambassadeur de l’Institut Pasteur, publie son nouveau livre Géopolitique du moustique, Petit précis de mondialisation IV, aux éditions Fayard, en librairie dès le 3 avril 2017.
Il est également possible de l’acheter en version numérique : http://www.fayard.fr/geopolitique-du-moustique-9782213701349
« Après le coton, l’eau et le papier, je vous emmène faire un nouveau voyage pour tenter de mieux comprendre notre Terre : Guyane, Cambodge, Pékin, Sénégal, Brésil, sans oublier la mythique forêt Zika (Ouganda)… Je vous promets des fièvres ! » Erik Orsenna.
