Les programmes de recherche sur le paludisme

Adaptation des parasites responsables du paludisme, Plasmodium falciparum, à la multiplication au laboratoire. Image: L. Musset.

Le laboratoire de parasitologie conduit des programmes de recherche en lien étroit avec ses activités de santé publique.

En ce début de XXIe siècle, le paludisme demeure un fléau majeur de santé publique dans le monde. Plus d’un tiers de la population mondiale est exposé. Grâce au renforcement de la lutte depuis quelques années, i) déploiement de médicaments à base de dérivés de l’artémisinine, ii) limitation des traitements présomptifs grâce aux tests de diagnostic rapide, iii) utilisation massive de moustiquaires imprégnées, l’épidémie a marqué un net recul. Cependant, l’adaptation systématique des parasites aux pressions qu’ils subissent impose une vigilance constante.

Le laboratoire a l’avantage d’être situé en zone d’endémie et de disposer d’un plateau technique performant. De plus, l’Amérique du Sud est l’une des régions du monde où les parasites résistants aux antipaludiques apparaissent généralement indépendamment des autres zones, de novo et in situ. Les génotypes de résistance y sont généralement différents de ceux observés en Afrique ou en Asie du Sud-Est même si les gènes impliqués restent souvent les mêmes. Malgré ces spécificités, les études portant sur les parasites sud américains sont peu nombreuses. L’étude des parasites du plateau des Guyanes et de la transmission du paludisme dans cette région est donc d’un grand intérêt pour au final, i) améliorer la prise en charge des patients et, ii) participer à l’ajustement des stratégies de lutte contre le paludisme en Amazonie.

Dans ce contexte, le laboratoire déploie des programmes de recherche.

  1. REAGIR portant la résistance aux antipaludiques actuellement recommandés, les associations à base de dérivés de l’artémisinine,
  2. De la recherche opérationnelle visant à améliorer et tester sur le terrain des méthodes ou des approches visant à mieux contrôler le paludisme,
  3. L’étude de la diversité et de l’adaptation des parasites dans cet environnement amazonien.

 

Research activities on malaria

The parasitology laboratory of Institut Pasteur de la Guyane develops research programs strongly related to its public health activities.

To date, malaria remains a major health problem worldwide. More than a third of the world population is exposed. Over the years, malaria epidemics decreased thanks to the reinforcement of the efforts against the disease through i) the usage of artemisinin derivatives, ii) the development of rapid diagnostic tests leading to the limitation of presumptive treatments and, iii) the massive usage of insecticide-treated bed nets (ITNs). However, the systematic adaptation of parasites against drug pressure imposes the need of constant surveillance.

The lab has the advantage of being located in an endemic region and is equipped with a performant technical support. In addition, South America is a region where parasites resistant to anti-malarial drugs emerged independently from other areas, de novo and in-situ. Resistance genotypes are usually different from those observed in Africa or Southeast Asia even though most of the time the genes involved remained the same. Despite those specificities, studies on South American strains are sparse. So, the study of parasites from the Guiana Shield and malaria transmission in this region is of high interest as it will, i) lead to the improvement of patient care and, ii) help to design and revise strategies against malaria in Amazon.

In this context, the parasitology laboratory conducts research programs.

  1. REAGIR about resistance to the worldwide recommended artemisinin combination therapies,
  2. Operational research which aims to implement or test, in the field, new methods or approaches to improve malaria control,
  3. Diversity and adaptation studies of plasmodia in the Amazonian context.